Nous retournons sur le site de nidification
une semaine plus tard. Olivier décide
d'essayer l'affût, nous nous donnons rendez-vous pour 12H30 sur notre nouveau point d'observation aigle, situé à 600m de l'aire; je grimpe sur la crête où j'avais repéré le faucon pélerin à la recherche d'une éventuelle pelote de réjection. Un crécerelle me survole, je tente de prendre un ou deux clichés... rien de convaincant. Je continue et arrive sous le pin sylvestre "perchoir". Pas mal de traces de fientes,aucune pelote. Je me place derrière un éperon rocheux en espérant un coup de chance.
Un regard aux jumelles vers l'affût : rien. Aucun aigle ne s'est posé; Olivier avait pourtant préparé son carnet de croquis et ses crayons, prêt à tracer quelques esquisses. Soudain un cri une cinquantaine de mètres sous moi. C'est un faucon pélerin qui trace sous la falaise. Je me relève doucement et aperçoit en contrebas un autre pélerin perché sur une vieille branche morte qui décolle et cède sa place à la femelle. Je perds le mâle alors qu'il retourne à l'aire. Plus rien pendant l'heure suivante. Je remets le sac et part en direction de notre point de rencontre. Olivier est déjà là. La lunette est en place, je sors l'appareil.
Le grossisement x20 de l'oculaire ne permet pas de miracle. Un coup d'oeil me permet tout de même de voir la femelle couchée dans le nid. Elle couve, c'est bon signe. Vers 14h00, le mâle se pose à l'aire, y reste une dizaine de secondes puis redécolle avec la femelle. Nous ne savons plus qui est qui ! L'un de oiseaux retourne à l'aire alors que le second repart vers le nord (Etait-ce une relève ?). Ce même aigle cercle sous notre point d'obs, je prépare l'appareil, Olivier est aux jumelles. Il semblerait en effet quel'oiseau fasse une inspection. Il passe à une quarantaine de mètres, nous observe attentivement puis franchit la crête et disparaît. Une belle rencontre.
Plus tard, nous verrons l'oiseau resté au nid retourner précautioneusement les oeufs, un à un...
Fin d'observation vers 15h00.
