Un oiseau en vol.. Il cercle au-dessus d'un paysage mixte (prairies d'altitude - forêt) mais on ne distingue qu'une silhouette sombre : pas de détails de couleurs, rien qu'une attitude de vol.
La première chose est d'avoir une échelle de repère afin de déterminer la taille du rapace observé. Les envergures varient de 60 cm (pour le faucon crécerelle ou l'épervier) à 2 m80 pour le gypaète barbu ! Mais sans élément de comparaison et quand la luminosité est mauvaise, on peut confondre aisément une buse avec un aigle, un aigle avec un gypaète...
Mais comment faire ? Il faut estimer la distance de l'oiseau (en s'aidant des facteurs vitesse, détails) et de l'environnement dans lequel l'oiseau évolue (des arbres, des rochers, une crête que vous connaissez bien et qui a une croix à son sommet, un vol de chocards, etc).
Une fois la taille évaluée,
on peut affecter le rapace a une catégorie petit = crécerelle,
épervier / moyen = pélerin, buse, épervier / grand =
ciracaète, aigle royal, gypaète.
Toujours dans des conditions de mauvaise observation, il ne nous reste plus
que la silhouette et les comportements des oiseaux pour déterminer
qui est qui.
Le faucon crécerelle
et le circaète, lorsqu'ils chassent, se retrouvent souvent face au
vent en "Saint Esprit", les ailes et la queue largement déployées,
immobiles quand le vent est suffisament fort, ou battantes. La queue du crécerelle
est longue. Le vol battu est constitué de coups d'ailes rapides entrecoupés
de plannés. Le circaète en plané direct ou semi-piqué
présente des poignets.
Le faucon pélerin se caractérise par sa façon de fendre
l'aire. Lorsqu'il "cercle", ses orbes (les spirales que l'oiseau
décrit) sont courtes, rapides. En vol battu, les battements d'ailes
sont secs, puissants. Tous ces termes (secs, puissants) peuvent paraître
bizarres mais quand on a vu un pélerin en vol, on les comprend !
Le gypaète est grand (sic.. voir envergure), la tête souvent tournée vers le sol. Une des différences principales avec les autres rapaces est sa queue en losange.
Pour différencier buse et aigle royal, nous avons quelques pistes : tout d'abord la buse est un des rares rapaces "bruyant" toute l'année ou presque. Son cri est inimitable (enfin si, demandez à Olivier). Ses orbes sont courtes comparées à celles de l'aigle. De plus l'aigle présente de fortes digitations au bout des ailes, les "mains" tournées vers l'avant. La queue de la buse est courte et très étalée comparée à celle de l'aigle.
Voilà pour ce qui est des observations en mauvaise lumière. Qu'en est-il des coloris ?